Académie des Langues Dialectales (Monaco)
Aire linguistique latine
Statuts approuvés par Arrêté Ministériel n° 81/1 du 7 janvier 1981 et Ordonnance Souveraine n° 7001 du 7 janvier 1981
Statuts modifiés selon la loi n° 1355 du 23 décembre 2008
Agrée par le Gouvernement Princier par Arrêté Ministériel n° 2010/128 du 10 mars 2010

Actualités

Compte-rendu du 16ème colloque de langues dialectales (16 novembre 2019) Le 25/11/2019

Le Colloque international de langues dialectales de Monaco sur la langue génoise et sa diffusion internationale s'est déroulé samedi 16 novembre 2019 au Théâtre des Variétés de Monaco, avec la participation d’un large public, d’universitaires et de chercheurs. Le colloque était placé sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco qui avait délégué pour le représenter S.E. Jacques Boisson, Secrétaire d’Etat de la principauté. 

Ont honoré de leur présence la séance inaugurale : M. Patrice Cellario, conseiller-ministre de l’Intérieur, M. Daniel Boéri, président de la Commission Culture du Conseil National, représentant M. Stéphane Valeri président du Conseil National, Mme Karine Salopek-Ardisson, conseiller communal, représentant M. Georges Marsan, maire de Monaco, M. Thomas Fouilleron, directeur des Archives et de la Bibliothèque du palais princier, Mme Isabelle Kergoat, consul honoraire de France à Chios (Grèce), M. Giorgio Facchini, membre de A Compagna, association culturelle génoise, représentant M. Marco Bucci  maire de Gênes et porteur d’un message de celui-ci, accompagné de M. Marco Bonetti, membre de la délégation A Compagna, le marquis Giuseppe Durazzo, consul honoraire d’Albanie et ambassadeur de Gênes auprès des communautés génoises à travers le monde.  La SOGEDA Monaco, qui a apporté son soutien au colloque, était représentée par M. Jean-Charles Curau, ancien directeur des Affaires Culturelles de la principauté.

 A souligner une forte délégation d’auditeurs venus de Gênes et de la Riviera italienne, démontrant l’attachement des Ligures à leur langue.

Le professeur Fiorenzo Toso de l’université de Sassari, membre de l’Académie, résume bien ce que fut ce colloque et les questions qui peuvent se poser au sujet de la langue génoise et de ses variantes : « Grâce aux communications d’experts de différents pays européens, ont été tracés les contours d'une présence linguistique génoise qui, depuis le continuum territorial de la Riviera de Gênes, a touché à travers les siècles de nombreux espaces, laissant des traces importantes soit en terme de communautés linguistiques de longue durée, soit par l'élaboration de variétés mixtes, soit encore par la diffusion d'éléments lexicaux durablement introduits dans d'autres langues. De pair avec des événements historiques et historico-artistiques qui ont été mis en relief par de savants spécialistes, il est apparu que l’histoire du génois est moins l'histoire d'une variété territoriale localisée que celle d'un instrument de communication dont le dynamisme a assuré à long terme, comme peu d'autres, une connexion significative entre des langues différentes dans les régions sud-européenne, méditerranéenne et atlantique, contribuant de manière déterminante (et non "invasive", comme l'a bien souligné Claude Passet, président de l'Académie) à dessiner les paysages linguistiques d'une zone très vaste. Cela pose (ou devrait poser) aux linguistes, notamment en Italie, une série de pistes de réflexion et de "problèmes" (de substance et de méthode) qui ne peuvent être résolus par la vision traditionnelle d'une relations de subordination entre langues de grande ou de petite diffusion ou de prestige ».

Par un retour aux origines historiques et linguistiques de Monaco, l’Académie pourrait désormais se positionner comme centre de rencontre d’universitaires et de chercheurs autour de la langue génoise, selon le vœu exprimé par nombre de participants.

 

Hommage à Federica Diémoz (1975-2019)

Notre collègue Federica Diémoz, professeur ordinaire en français régional et dialectologie gallo-romane (Université de Neuchâtel), nous a brusquement quittés le 19 août au terme d’une rapide maladie.  Toutes nos condoléances à son mari Fabio et à son jeune fils de neuf ans Valerio.

Un hommage particulier lui sera rendu dans le prochain volume d’Actes du 16ème colloque de langues dialectales.